Je viens d'expérimenter une nouvelle aventure canard. J'aurai pas attendu longtemps.
En effet, je viens de mettre un rateau à une fille magnifique, par canage - mais par canage dû au conflit de sentiments.
Pour ceux qui n'auraient pas suivi, j'ai en effet rompu mercredi dernier avec Julie.
Hier soir sont arrivés deux Argentins, via CouchSurfing. Et ce soir, on avait pensé à sortir.
On part donc, Lucas, mon colloc argentin, ainsi que Eric y Federico, mes invités, et moi vers une auberge de jeunesse tenue par des Argentins. Soirée très argentine en vue, donc.
On prend pas mal de bière, on tchatche avec un peu tout le monde dans l'auberge, puis on décide d'aller en boîte - à environ 20, dont une fille (!). A priori aucun moyen de rentrer.
Sauf que le videur est argentin, et que l'un de mes compagnons le connaissait
Nous rentrons.
A peine le temps qu'on se mette dans l'ambiance que Lucas et un autre argentin sont en train de draguer deux jolies filles au bar. Malgré une bonne tenue de crachoir, elle s'en vont. On continue la soirée.
Sur la piste de dance, il y a pas mal de monde, et un espagnol ne cesse de me bousculer. Non content de me péter les couilles, il se permet de venir me dire de faire attention. Une fois. A la deuxième, il me propose d'aller échanger nos points de vue dehors. Là, toute l'armada argentine débarque et s'interpose. L'espagnol repart la queue entre les jambes (
)
Les deux filles que mon colloc et son pote avaient draguées au début viennent danser à côté de nous. Mes deux acolytes repartent à la charge.
Mais, détail gênant, l'une des deux me fixe fréquemment du regard, puis communique avec sa copine par le même moyen, jette un coup d'oeil à mon pote qui s'efforce d'attirer son attention, puis reporte son regard sur moi.
Je continue à danser en l'évitant du regard, n'étant pas un vieux renard au point de piquer une conquête à son pote.
Au bout de quelques minutes, alors que j'avais oublié ce contexte pour danser sur Madona (
), cette fille s'approche de moi. Mon pote argentin vient me voir et me dit qu'il me la laissait, vu que visiblement c'était après moi qu'elle en avait, et qu'il avait une copine...(
) puis repart.
La fille me sourit. Je lui sourit. Elle me sourit. On canne.
L'espagnol relou repasse devant moi en me défiant du regard. C'était tellement ridicule que la fille en question m'interroge du regard. Le contact est établi.
On commence à tchatcher. C'était super agréable parce qu'elle voulait une conversation constructive - pas comme les greluches qui répondent par "oui", "non", "ah ouais", "c'est ça ouais" - et, il faut bien le dire, parce qu'elle était super mignonne.
Je jette un coup d'oeil à mon colloc qui me regarde d'un oeil fier, en parlant de moi à son pote.
Cette beauté s'appelait Paula et était guatémaltèque, comme Roberto, mon autre colloc.
Au bout d'un moment, alors qu'on s'entendait bien, qu'on rigolait bien et tout (incroyable, j'arrivais à draguer correctement en boîte), sa copine vient et lui dit un truc. Puis part.
Paula se retourne vers moi et me dit
"-- On part demain pour Londres. Ma copine veut rentrer. On a l'hôtel pas loin: tu m'accompagnes?"
-- ... Non, je vais rester avec mes potes.
-- Ah...?
Dommage... Aurevoir, ravie de t'avoir rencontré."
Pourquoi? Parce que comme un vieux débile, j'avais encore des sentiments pour Julie.
Mon colloc, qui bien sûr, sans savoir ce qui s'était dit, se douter de quelque chose, vint me voir et me demander comment ça s'était passé. Il m'a dit "Putain, mais me raconte pas ça à moi, ça me donne envie de te frapper... Comment t'as pu laisser partir une nana aussi belle...? etc etc" un petit sermon.
Voilà. Je viens d'inventer le canage par acquis de conscience.
BTB · Expert canard.